Lutte contre la drogue au Mali: L’Office Central des Stupéfiants organise un atelier pour mutualiser les stratégies

L’atelier de l’Office Central des Stupéfiants (OCS) pour la mutualisation des stratégies, de partage d’informations  et des meilleures pratiques en matière de lutte contre la drogue au Mali, s’est ouvert hier à l’hôtel Salam, sous la coprésidence du ministre de la Sécurité et de la Protection Civile et de celui de la justice.

Prévue pour deux jours, cette rencontre réunit tous les acteurs de la lutte contre la drogue au Mali ainsi que ceux de la chaîne pénale. L’un des défis majeurs de cette lutte étant la coordination des efforts, le présent atelier permettra de toute évidence de faire des recommandations pertinentes pour une meilleure structuration de ce domaine.

‘’ Cet atelier résulte d’un diagnostic général de l’état de la lutte contre la drogue dans notre pays qui se caractérise par une multiplicité des acteurs et un déficit d’échange d’informations entre ceux-ci’’,  précise le ministre de la sécurité et de la Protection Civile dans son discours d’ouverture. Cet état de fait, ajoute le Général Salif Traoré, ‘’entraine une dispersion des efforts en termes de ressources humaines et financières qui est souvent exploitée par les narco trafiquants pour mener tranquillement leurs activités illicites’’. Il est donc urgent d’aplanir les difficultés de collaboration pour permettre à l’OCS de pleinement accomplir sa mission de coordination.  Cette coordination  est d’autant plus indispensable qu’elle permet au gouvernement de disposer de données fiables sur les tendances de consommation ainsi que des statistiques annuelles reflétant la réalité du phénomène dans notre pays. Et c’est seulement à ce prix, selon le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile,  que le gouvernement pourra apporter les réponses appropriées surtout avec l’accompagnement des partenaires.

Le trafic de drogue étant un phénomène transversal touchant à la fois à la santé, la justice, la sécurité des personnes et de leurs biens,  la lutte qui y est liée doit nécessairement être globale. Ainsi, au-delà de ‘’ l’interpellation et de l’incarcération des trafiquants de drogues, les enquêtes financières à leur encontre doivent être systématiques pour permettre la confiscation de leurs avoirs qui y sont liés’’,  a souligné le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile avant de conclure son propos.