Les rideaux sont tombés le 31 janvier 2025 sur les travaux de la Réunion des Directeurs Généraux de la Police Nationale des pays de la Confédération de l’AES.
Pendant 48 heures, les Directeurs Généraux de Police Nationale, l’Inspecteur Général de Police Dargaw W. Alexandre (Burkina Faso), le Commissaire Général de Brigade de Police Soulaïmane TRAORE (Mali) et le Commissaire Général de Police Assahaba EBANKAWEL (Niger), et leurs proches collaborateurs ont travaillé d’arrache-pied à bâtir les fondations d’une sécurité commune à un moment où le terrorisme et le crime organisé tentent de transformer les frontières nationales en gruyère.
Convaincus que la lutte contre ces fléaux qui constituent un frein majeur à la quiétude des populations du Sahel, et hypothèquent gravement la libre circulation des personnes et des biens, les DG de Police Nationale ont conclu à l’urgence absolue d’imaginer une coopération policière qui coupe le sommeil aux hors-la-loi.
Face au terrorisme, à la criminalité transnationale et au grand banditisme, les différents services de Police de notre espace se sont convaincus qu’ils ne peuvent trouver leur salut que dans l’échange d’informations opérationnelles et de renseignements sécuritaires. En effet, s’ils sont identifiés, suivis à la trace et font l’objet d’une documentation fouillée, les hors-la-loi sont susceptibles d’être neutralisés et mis hors d’état de nuire plus facilement.
Lors de leur réunion, ceux qui veillent sur notre sommeil ont fait un large tour d’horizon des différentes formes de criminalité observées dans notre espace. En premier lieu, ils ont passé à la moulinette le blanchissement des capitaux, ce tour de passe-passe qui, en plus de financer le terrorisme, injecte l’argent sale recyclé dans nos économies. Dans leurs échanges, les DG de Police Nationale des pays de l’AES ont aussi fait un focus sur la cybercriminalité qui prend des proportions inquiétantes dans notre espace. En effet, les criminels se montrent de plus en plus hardis et sont passés maîtres dans les différents métiers des TICs (Technologies de l’Information et de la Communication). La démocratisation des TICs constitue une grosse aubaine pour les criminels de tous bords, et oblige les services de Police à se mettre à niveau. Heureusement, un embryon de Police Technique et Scientifique existe dans les trois pays confédérés, et les autorités concernées les dotent de capacités (ressources humaines et moyens techniques) leur permettant de relever les nouveaux défis liés à la complexification des procédés du crime organisé.
In fine, les travaux ont abouti à des recommandations pertinentes dont les détails sont réservés aux autorités de tutelle. Elles portent sur quatre (04) axes, à savoir :
- Le cadre institutionnel de coopération et de partage de renseignement ;
- La lutte contre le financement du terrorisme ;
- Les échanges d’expériences en matière de collecte, de stockage, de digitalisation et d’échanges de données ;
- Le renforcement de la coopération entre les polices des frontières des pays de l’AES.
Le relevé des conclusions de la rencontre a été signé par les trois Directeurs Généraux de Police Nationale, sous l’œil vigilant du Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Général de Division Daoud Aly MOHAMMEDINE, qui leur a adressé ses chaleureuses félicitations ainsi que celles des Chefs d’Etat du Burkina Faso, du Mali et du Niger.
En clôturant les travaux, le Général de Division Daoud Aly MOHAMMEDINE a formé le vœu que « … dans les semaines et mois à venir, nous multiplierons les opportunités de rencontres et d’échanges pour opérationnaliser les fortes recommandations qui ont sanctionné nos travaux ».
Face à la prégnance de la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale, le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile a ajouté : « … Nous devons mettre les bouchées doubles pour construire une architecture sécuritaire qui soit sans concession pour le terrorisme, la criminalité transnationale, le banditisme et la cybercriminalité (…). En collaboration avec l’ensemble des services de répression du terrorisme et du crime organisé, poursuivra-t-il, cette architecture doit surtout dissuader du passage à l’acte.
Enfin, il a promis aux participants que les recommandations de Bamako seront acheminées par les voies les plus appropriées aux Chefs d’Etats de l’AES, à savoir le Capitaine Ibrahim TRAORE du Burkina Faso, le Général d’Armée Assimi GOÏTA du Mali et le Général de Brigade Abdourahamane TCHANI du Niger.
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